Ce qui se passe après la pcem1...

Les résultats

Le classement est tombé.
Je suis rentrée à Lyon, où j'ai retrouvé mes amis de la fac, avec qui j'ai découvert ce qu'il adviendrait de nous l'année prochaine.
107ème.
Avec 106 places en médecine allouée à ma fac, plus les 21 places pour les militaires, les 11 en odontologie, quelques kinés et sage-femme, j'étais certaine d'être prise.
BOUM, un gros poids qui tombe de mes épaules, sur le sol. Ca y est, fini! Ouf...
Deux sentiments prédominent: "ça y est c'est finit" : terminé la vie en hibernation, les sacrifices quotidiens, et n'avoir qu'une idée permanente en tête: avoir le concours. Cette obsession qui vous suit nuit et jour, qui rythme votre vite, qui accelère votre rythme cardiaque rien qu'en y pensant, qui vous oblige une concentration intense jusqu'à 10heures par jour, et ne vous laisse que quatre ou cinq jours pour souffler dans l'année. ça y est, cest FINIT !
                                                        "ouf" : on a évité la catastrophe. Je comptais avoir mon concours, continuer  à Lyon, j'avais tout arrangé pour. J'avais répondu à tout ceux qui m'avaient demandé que j'étais confiante. Si je ne l'avais pas eu... OUF!
Quelques mots sur le tableau des étudiants allant chercher leur résultats: c'était très triste, surtout pour ceux qui savaient que c'était leur dernière chance. Des cris, des pleurs... de l'entre-aide aussi, les amis qui rassurent, réconfortent. Dieu merci je n'ai pas été dans cette situation...

du 20 au 22 Juin: Petit séjour magnifique à Montpellier
en compagnie de très bons amis, et d'un petit-ami hors norme

C'est les vacances, des amis nous on invité; mon petit ami, moi et tout un tas d'autres amis, à passer quelques jours chez eux profiter du soleil et de la plage, et faire la fête toutes les nuits.
Par une convergence malopportune des évenements, tout m'empêche d'y aller avec eux.
Mais pourtant, quelques heures avant le départ en voiture, mon petit ami me dit, avec cet air timide et vulnérable qu'il prend quand il avoue quelque chose qu'il garde par pudeur au fond de lui, "Je veux que tu vienne".

Aujourd'hui, un seul regret: je veux retourner à la mer!!

7 Juin - 12 Juin: Séjour à Paris

Vendredi je vois une de mes meilleures amies en représentation à l'Olympia pour la comédie musicale "A la Hune", où elle joue une jeune tzigane, somptueuse dans sa robe de velour rouge.
Le week-end je profite des magasins parisiens en compagnie d'une très bonne amie étudiante à Science Po. Elle me fait découvrir son cadre de vie, une chambre d'étudiante dans un foyer tenue par des bonnes soeurs. Petit havre de paix au féminin au pied de la tour Montparnasse.
Dimanche soir je vais en concert avec mes parents, et découvre Michel Polnareff et tout l'univers qui l'entoure. Je m'attendais à une "star" pompeuse, méprisante face à un public oublié, et allant en concert uniquement pour financer sa retraite. J'ai été surprise de voir un homme agé, aux allures très sympathiques et humble. S'il a disparu de la vie publique il y a longtemps, il a apparemment garder une certaine complicité avec ses fans les plus solides via internet. Lorsqu'à la fin du concert, au bout du 3e rappel, apres les confettis et les applaudissement déchaînés, la salle a commencé à se vider très légerement. Les lumières se  sont rallumées, le spectacle était terminé. Et le vieux monsieur a rangé son micro, et le plus simplement du monde s'est assis devant son instrument pour y pianoter quelques airs, comme pour se détendre après un bon concert. Cela faisait certainement partie du spectacle, mais son air gentil, et surtout très génereux, donnait l'impression qu'il jouait pour divertir un petit comité chanceux. Certes nous étions 20 000 personnes, cloués sur place par tant de simplicité, mais s'il a réussi à nous faire sentir si ...appréciés (?), c'est qu'il doit être vraiment doué.
Enfin en un mot comme en 100: convaincue!
Lundi j'ai pu prendre un verre avec mon ami Johan, qui a chaque rencontre me secoue par toutes ses histoires incroyable d'un train de vie qui n'est, et ne sera sûrement jamais, le mien. A moins que, qui sait, il m'entraîne un jour de faiblesse avec lui dans sa vie de légereté, où les relations son éphemères, les amitiés peut-être interressés, les aventures toutes extra-ordinaires, et la vie se résume surtout à un grand système D. J'apprécie ma petite vie simple et calme, remplie à rabord de l'amour de mon petit ami et guidé par mes aspirations futures, où la stabilité est le maître mot.
Je ne peut pas sans mentir affirmer que je suis insensible à son univers, ni à sa personne. Il dégage un charme incroyable, de telle sorte qu'on ne peut le rencontrer sans ressentir au moins une fois l'envie qu'il vous prenne, et vous emmène dans sa vie étrange, excitante, éphémère.
Il soutien qu'un jour il aura envie d'arrêter tout ça, quand il aura atteint l'âge où sa raison passera avant son désir permanent de croquer la vie à pleine dent... que dis-je, à plein corps! Quand il aura rencontré une femme pour qui le désir de fonder une famille sera plus grand que toutes ses montées d'adrénaline. Je lui souhaite de tout mon coeur de trouver une femme comme ça, au moment propice, et qu'il puisse s'épanouir dans ce genre de vie.

De temps en temps, il me dit que je suis ce genre de fille, le genre de celles qu'on veut épouser. Je sais bien que je ne serais jamais celle qui lui apportera cette vie heureuse et calme, mais ça ne peut pas faire de mal de se laisser aller à rêvasser à des futurs improbables... surtout quand on est face à un aussi beau parleur.

Un mois est passé, et à quelle allure!
J'aurai aimé garder une trace de toutes les choses que j'ai faite ce mois-cî, comme je comptais le faire sur ce blog, mais tout s'est enchaîné tellement vite!
Je mords à pleine dents cette liberté, j'ai perdu un petit bout de cette hésitation perpétuelle qui faisait partie de mon caractère. J'ai l'impression que toutes les opportunités qui s'offrent sont bonnes à prendre. J'ai aujourd'hui un agenda tellement chargé que le temps est devenu ma seule limite (...ou presque).
Pour mon petit plaisir personnel, je vais tenter de laisser une petite trace pour ne pas oublier la chronologie de toutes ces découvertes, ces activités, ces moments délicieux...

La fameuse JAPD! je l'ai repoussée au mois de juin pour éviter qu'elle ne tombe pendant mes cours, fallait bien finir par la faire un jour!
Inconvénient, tous mes amis l'ont passé il y a deux ans, à peu près tous au même moment.. c'est la loose de la passer maintenant! Ca rappelle un peu plus le décalage qu'on (tente d')oublier rapidement...
Qu'on se le dise, maintenant que j'ai tout le temps de me consacrer à des activités qui ne concernent plus uniquement mes centres d'intérets majeurs, j'attends beaucoup de cette journée! Je vais la faire à Lyon, qui est une caserne bien plus important que celle où toutes les personnes que je connais l'ont faite. J'espère y apprendre plus de chose! (caserne d'ambérieu:une jolie maquette et un hélicoptère tous les premiers mercredi du mois)
Petite parenthèse: j'étais assez hostile envers l'insitution miltaire "dans ma jeunesse", mais depuis que mon petit ami suisse a fait son service militaire dans son pays (soit 10mois, pour le grade de sergent) j'ai été surprise par tous les intéret que je pouvais trouver dans un service militaire obligatoire. En suisse, le service fait vraiment partie de la culture, et les jeunes ont vraiment beaucoup à y retirer. Ceux motivés par une certaine ambition qui réussissent à grader pendant leur formation savent que leur titre leur ouvrira des portes sur le marché du travail suisse, car il sera reconnu comme une preuve de leurs capacités. Des histoires qui m'ont été rapportées, les militaires apprennent aussi à gérer des responsabilités, et des situations, qui leur seront utiles dans le civil. Sans oublier le brassage social et culturel.
J'idéalise peut-être un peu, mais j'ai été vraiment convaincue par ce système, et bluffé par le nombre de chose qu'on apprend sur soi dans ces situations (dans l'armée, et la vie en communauté.. et les semaines de survie dans la montagne).
Si je m'oriente vers la Suisse plus tard dans mes études.. il n'est pas exclu que je tente le "service pour fille". Si j'ai bien compris, il ne dure que 3 mois, et se fait dans le cadre de la médecine si telle est l'orientation.

Un an que je promet que je me remettrai au sport après mon concours..
J'y vais un peu en trainant les pieds, mais bon, quand faut y aller faut y aller!
Je me suis donc inscrite dans une salle de sport, qui donne des cours de danse et de fitness (un sport que j'apprécie bien, finalement).
Qui plus est, il semblerait selon certains que mon arrière train s'est ramolli.. c'est très subjectif je trouve.
Mais Lyon recèle de bon nombre de clubs à des prix assez sympathique, alors pourquoi ne pas s'y mettre! Je vais peut-être apprendre la salsa ou le rock acrobatique!

Après quelques jours pour retrouver la santé (même si mon rhume est toujours là), je rentre à Lyon pour profiter envie de cette ville qui se réduisait pour moi jusque là aux deux arrêts de métro entre la fac et la boîte à colle.
J'ai toujours adoré le marché du samedi de la ville dont je viens. Une explosion de couleur et d'odeurs bien agréables par ces tristes jours. L'avantage d'une grande ville, c'est qu'on peut tomber sur un marché dans n'importe quel quartier, et à peu près n'importe quel jour de la semaine.
Je profite de mon premier jour de loisir pour me remettre à la cuisine! Un an que je n'ai pas mangé de poisson, c'est aujourd'hui l'occasion de se mettre à en cuisiner.
Comme une grande je demande à la poissonière du dos de cabillaud, que je rentre chez moi cuisiner 'à la portugaise' pour mon petit homme.
ça ressemblait de loin à cette photo :         

... me mettre dans le train, et rentrer.
Un petit séjour chez mes parents, dans ma petite campagne.
Loin de la ville, du gris, de la vitesse effrenée, du stress. Petite ville tranquille, dans ma petite maison, mon petit jardin tout vert.
Manger, dormir.. se requinquer!

Acheter un magazine féminin avant de prendre le train, pour moi c'est ça les vacances!

J'en ai acheté un le week-end qui suivait les partiels de Janvier.. hmm c'était bien ^^
Malheureusement aujourd'hui je suis arrivée en retard et j'ai fait le trajet  sans magazine... la vie est dure!

3 Juin

Le soleil n'est pas revenu, mais mon envie de reprendre ma vie en main, oui!
Pour reprendre une citation de notre ami J.J. Wunenburger:
"Le recouvrement de la santé doit s'accompagner de la restauration du sentiment d'autonomie, de l'appétit de vivre, et de l'oubli du corps blessé"
Ca ne cadre pas tellement avec la situation, mais j'étais persuadée de ne jamais ressortir cette phrase ailleurs que dans une copie de s.h.s!
Comme quoi on en apprend des bêtises.. et par coeur, sinon on perd tout le fun!

Bernard Werber a lancé un concept amusant dans son livre "l'Arbre des Possibles". Aujourd'hui je vais tenter de suivre ma propre "branche des possibles".

31 Mai - 16h30

La fin des épreuves, on a tout donné, jusqu'au bout.
On sort de la salle d'examen, un grand hangard souterrain de 4000m², avec les 600 autres étudiants.
Et il pleut.
Pas un rayon de soleil dans le ciel, ni dans ma tête, où tout est confus et triste.
C'est terminé.
Depuis septembre on tremble rien qu'à l'idée de cet examen, tous nos efforts n'ont été tournés que vers lui, et aujourd'hui c'est fait.
Je me serais imaginée en train de sauter dans tous les sens, de crier, de fêter cet objectif atteint.. mais je suis incapable de positiver. Je m'en veux de ne pas avoir réussi les dernières épreuves, je ne sais pas où aller, ni quoi faire maintenant.
Un grand vague à l'âme.. et un vide, bête, triste, comme un manque de but à atteindre, de direction à suivre.
Je suis épuisée, physiquement et mentalement... et en plus je suis malade!