Séjour à Paris

7 Juin - 12 Juin: Séjour à Paris

Vendredi je vois une de mes meilleures amies en représentation à l'Olympia pour la comédie musicale "A la Hune", où elle joue une jeune tzigane, somptueuse dans sa robe de velour rouge.
Le week-end je profite des magasins parisiens en compagnie d'une très bonne amie étudiante à Science Po. Elle me fait découvrir son cadre de vie, une chambre d'étudiante dans un foyer tenue par des bonnes soeurs. Petit havre de paix au féminin au pied de la tour Montparnasse.
Dimanche soir je vais en concert avec mes parents, et découvre Michel Polnareff et tout l'univers qui l'entoure. Je m'attendais à une "star" pompeuse, méprisante face à un public oublié, et allant en concert uniquement pour financer sa retraite. J'ai été surprise de voir un homme agé, aux allures très sympathiques et humble. S'il a disparu de la vie publique il y a longtemps, il a apparemment garder une certaine complicité avec ses fans les plus solides via internet. Lorsqu'à la fin du concert, au bout du 3e rappel, apres les confettis et les applaudissement déchaînés, la salle a commencé à se vider très légerement. Les lumières se  sont rallumées, le spectacle était terminé. Et le vieux monsieur a rangé son micro, et le plus simplement du monde s'est assis devant son instrument pour y pianoter quelques airs, comme pour se détendre après un bon concert. Cela faisait certainement partie du spectacle, mais son air gentil, et surtout très génereux, donnait l'impression qu'il jouait pour divertir un petit comité chanceux. Certes nous étions 20 000 personnes, cloués sur place par tant de simplicité, mais s'il a réussi à nous faire sentir si ...appréciés (?), c'est qu'il doit être vraiment doué.
Enfin en un mot comme en 100: convaincue!
Lundi j'ai pu prendre un verre avec mon ami Johan, qui a chaque rencontre me secoue par toutes ses histoires incroyable d'un train de vie qui n'est, et ne sera sûrement jamais, le mien. A moins que, qui sait, il m'entraîne un jour de faiblesse avec lui dans sa vie de légereté, où les relations son éphemères, les amitiés peut-être interressés, les aventures toutes extra-ordinaires, et la vie se résume surtout à un grand système D. J'apprécie ma petite vie simple et calme, remplie à rabord de l'amour de mon petit ami et guidé par mes aspirations futures, où la stabilité est le maître mot.
Je ne peut pas sans mentir affirmer que je suis insensible à son univers, ni à sa personne. Il dégage un charme incroyable, de telle sorte qu'on ne peut le rencontrer sans ressentir au moins une fois l'envie qu'il vous prenne, et vous emmène dans sa vie étrange, excitante, éphémère.
Il soutien qu'un jour il aura envie d'arrêter tout ça, quand il aura atteint l'âge où sa raison passera avant son désir permanent de croquer la vie à pleine dent... que dis-je, à plein corps! Quand il aura rencontré une femme pour qui le désir de fonder une famille sera plus grand que toutes ses montées d'adrénaline. Je lui souhaite de tout mon coeur de trouver une femme comme ça, au moment propice, et qu'il puisse s'épanouir dans ce genre de vie.

De temps en temps, il me dit que je suis ce genre de fille, le genre de celles qu'on veut épouser. Je sais bien que je ne serais jamais celle qui lui apportera cette vie heureuse et calme, mais ça ne peut pas faire de mal de se laisser aller à rêvasser à des futurs improbables... surtout quand on est face à un aussi beau parleur.